L'ardeur mise par les robespierristes à faire tomber
les têtes leur a longtemps valu dans la gauche française une
réputation de révolutionnaires hardis, incorruptibles. Dans
son style chaleureux, Daniel Guérin montre toutefois qu'ils ne furent
pas moins acharnés que leurs rivaux girondins et dantonistes à
écraser les mouvements du prolétariat naissant des villes,
les bras nus, et dont des hommes et des femmes comme Théophile
Leclerc,
Claire Lacombe, Jean Varlet et Jacques Roux (les enragés)
furent les représentants les plus désintéressés.
Il souligne aussi que les victimes plébéiennes de la Terreur
-qui ne prit pas fin avec la chute de Robespierre furent sans doute aussi
nombreuses que ses victimes bourgeoises et aristocratiques.
Présentation de Claude Guillon. 87 F ISBN : 2-913112-01-3 |